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- La Mort à Venise de Thomas Mann - par Nick

- La Mort à Venise de Thomas Mann - par Nick

février 21/Virginie/

Source image : Pinterest

 

Dans ce court roman, on ne sait pas si l’auteur traite davantage de l’homosexualité de son personnage, ou  de la vieillesse, de la décrépitude, du mal-être de cet homme vivant seul, qui, arrivant au crépuscule de sa vie, ne peut  admettre que sa jeunesse s’en soit allée, se raccrochant de toutes ses forces, à la beauté d’un jeune garçon comme à une fontaine de jouvence, en espérant y puiser une énergie salvatrice.

 

Munich, par une fin d’après-midi du printemps 1911, l’écrivain connu, Gustave Von Aschenbach, la cinquantaine, se promène sans but. Plongé dans des pensées mystiques, un homme étrange le met mal à l’aise. Il ressent une sorte d’inquiétude, une soif  d’espace, une envie de voyages qui le prend brusquement. Il décide de partir.

Après un court séjour sur une île de la côte Adriatique, il prend un vieux bateau pour Venise. Sur celui-ci, des jeunes gens s’amusent, l’un d’eux attire son attention, ce n’est pas un jeune, mais un vieil extravagant, ridicule.  

Arrivé au Lido, il s’installe à l’hôtel des Bains. Il observe un groupe de jeunes Polonais accompagné d’une  gouvernante, trois jeunes filles entre quinze et dix-sept ans et un garçon de treize ans, d’une grande beauté. Les jeunes filles sont vêtues de façon sévère, alors que le garçon porte  un costume marin et des  chaussures vernies. Son visage est pâle, entouré de cheveux longs, dorés et soyeux. Il semble être un enfant gâté. Le jeune garçon se retourne et croise le regard d’Aschenbach, complètement subjugué par sa beauté.

Au réveil, le ciel bas, la mauvaise humeur le gagne, il songe à repartir. Après le petit déjeuner, il se rend à la plage, installé dans la chaise longue. Le spectacle de la plage le distrait, le comble de joie. Plongé dans ses rêveries, il voit passer l’adolescent, le perd de vue, le voyant sortir de l’eau avec sa chevelure ruisselante, splendide comme un dieu, il décide de rester. Le soir, son miroir lui renvoie un visage fatigué, des cheveux gris, des traits durs.

 Place St-Marc, il se sent oppressé, l’air de Venise ne lui convenant pas, il décide de repartir près de Trieste. Il annonce son départ, prépare ses bagages, dort mal, regrette déjà sa décision, mais c’est trop tard. A huit heures, il prend son petit déjeuner, croise Tadzio, et lui murmure « Adieu Tadzio, sois béni ! ».

Départ morose, plein de regrets.  L’idée de ne jamais revoir Venise, que c’est là un adieu définitif le ronge. Dans son tourment, partir lui semble impossible et revenir non moins.

Sa malle étant partie dans une mauvaise direction, il revient à l’hôtel, étourdi, fatigué, mais heureux. Ce contretemps, lui permet de rester auprès de Tadzio. Si le départ lui avait été si dur, c’est bien à cause du jeune garçon.

Il ne partira plus, même après le retour de sa malle, ni même en apprenant l’épidémie de choléra.



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