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Stefan Zweig et Arthur Schnitzler ont en commun des connaissances très avancées en psychologie clinique. Le premier fut un ami de Freud, quant au second, aussi médecin laryngologue, il entretint une importante correspondance avec le père de la psychanalyse. Schnitzler devient même par la suite assistant psychiatrique.
Arthur Schnitzler
évoque très souvent la voix dans ses romans. Par exemple dans cette nouvelle « Un jeune homme sensible » où une cantatrice ne parvient pas à chanter de contre ut. Si vous voulez savoir pourquoi il vous faudra lire la nouvelle ;-)
Schnitzler est décrit comme un monstre, imbu de lui-même et tyrannique. Suite au suicide de sa fille, il est obsédé par la mort. Toute son œuvre oscille entre la pulsion de mort et la culture.
La pièce « La ronde » a fait beaucoup de bruit lorsqu’elle a été jouée pour la première fois. Il s’agit de la ronde de personnes toutes liées entre elles par des liens hors mariage. Schnitzler fait scandale avec ses écrits car ils parlent d’interdit, de tabou et de sexe. C’est un monomaniaque du sentiment. Ses héros sont pris dans l’angoisse répétitive, l’obsessionnalité, les TOCS. L’angoisse est basée sur le vice, les intrigues, sur les trahisons affectives. Vous pouvez lire « Un héritage », « Le fils », « Mourir », « Mademoiselle Else ».
Stefan Zweig
étudie l’histoire et la philosophie. Il fuit le nazisme en s’exilant à Londres puis au Brésil. Au départ, il évoque essentiellement les sentiments dans ses écrits. Peu à peu et suite à l’influence de Freud, il s’intéresse aux pulsions à l’origine des sentiments. A son sens, il n’en existe que deux, l’amour et la haine. Mais l’amour se révèle être davantage un désir violent qui rend le sujet complètement obsédé par la possession de l’objet aimé. Tout ce qui est conformiste est source d’angoisse. C’est une œuvre nostalgique, pessimiste et fataliste.
Zweig décrit la passion monomaniaque, obsessionnelle, le désir violent incontrôlé de ses personnages toujours à deux doigts de la folie. Il y a un sentiment d’urgence qui se dégage de la narration, une tension dans le rythme de l’écriture- « Amok » ou » La confusion des sentiments ».
Ses biographies sont moins pulsionnelles mais Zweig part néanmoins de la structure psychologique des personnages pour raconter leurs vies.
L’amour est la thématique principale de Zweig alors que celle de Schnitzler est la perversion. Tous deux décrivent le côté noir de la vie. Malgré l’aspect sombre des auteurs évoqués lors de cette rencontre à Saint-Auban, je peux vous assurer que l’après midi fut fort joyeuse et animée … comme en rend compte l’excellent rapport rédigé par notre « Mauvais Esprit de Service »(MES) !
et voilà, et voilà... tu peux toujours attendre pour la gaudriole... enfin... grâce à la Générale, on a quand même quelques indications sur ce qui a fait délirer les Anges... ces deux innocents ont retenu quelques titres et quelques thèmes... vraiment c'était de la folie de les envoyer rendre compte de livres aussi noirs et d'auteurs pas vraiment folichons. Vous ne racontez pas de blagues en disant que vous vous êtes bien amusés ? on a du mal à le croire ... heureusement qu'on a le témoignage des Anges....