Cette femme exceptionnelle, botaniste et exploratrice, considérée comme la première femme à avoir fait le tour du monde, se nomme Jeanne Baret.
Naît en 1740 dans un village du Morvan, d’une famille très pauvre, sa mère dès son plus jeune âge lui apprend les plantes, elle est orpheline assez jeune, elle apprend à lire, à écrire, elle possède le don de soigner par les plantes.
En ramassant des plantes et des racines dans un bois, elle rencontre Philibert COMMERSON, médecin, botaniste, qui faisait également sa cueillette, il est intrigué par le choix des plantes peu courantes qu’elle a dans son panier et surpris de ses connaissances non scientifiques.
Ils se revoient et deviennent amants. Devenu veuf trois jours après la naissance de son fils, il l’embauche comme gouvernante, et lui apprend le classement des plantes et leurs noms scientifiques latins.
Philibert COMMERSON, doit rejoindre l’expédition de Bougainville autour du monde, à bord de la Boudeuse et de l’Etoile, en mauvaise santé il veut emmener Jeanne pour le soigner et comme assistante botaniste. C’est strictement interdit d’embarquer pour une femme, alors c’est déguisé en homme sous le nom de Jean Bonnefoy ou Jean Baret qu’en décembre 1766 Jeanne et Philibert embarquent à Rochefort sur l’Etoile.
Le capitaine cède sa grande cabine à Philibert et son valet, en raison de la grande quantité de matériels, ce qui leur permet d’avoir de l’intimité, elle s’occupe de lui qui souffre du mal de mer et d’un ulcère à la jambe.
A bord, la vie est rude, pas d’hygiène, invasion de rats, l’eau et les vivres viennent à manquer, bagarres, maladies, épidémies, typhus, scorbut entrainant de nombreux décès.
L’expédition rencontre de grandes difficultés de navigation, beaucoup d’intempéries ralentissant la progression des navires qui prennent du retard.
En Amérique du sud, ils explorent et collectent une grande quantité de plantes, Jeanne porte tout le matériel, elle passe toujours pour un homme fort et courageux.
Le détroit de Magellan est un passage difficile et risqué, à terre les indigènes ne sont pas toujours accueillants, souvent belliqueux, ils doivent retourner à bord sans pouvoir s’approvisionner, ni cueillir des plantes, des fruits, ni chasser.
En arrivant à Tahiti en avril 1768, les Tahitiens auraient reconnu une femme, ils l’entourent en criant « vahiné » les obligeant à remonter à bord.
Bougainville, les autorise à poursuivre le voyage. L’Etoile arrive à Port-Louis capitale de l’Ile de France (actuelle Ile Maurice) dernière étape avant le retour en France. Bougainville invite Philibert à le rejoindre sur la Boudeuse, et lui confie une nouvelle mission d’une année, identifier toutes les plantes médicinales sur l’île, puis à Madagascar où la France veut s’établir.
Philibert est flatté de cette proposition, mais son fils lui manque, et puis une question l’affecte, quelle sera la décision de la justice à leurs retours pour avoir enfreint la loi.
Que va-t-il faire, accepter la mission, ou rentrer en France ?
En 1785, Louis XVI accorde à Jeanne Baret, une rente pour son courage et ses mérites. Le roi parle d’elle comme d’une femme extraordinaire et son attitude exemplaire. Elle meurt en 1807
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