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LA PART DU COLIBRI OU L'espèce humaine face à son destin - Pierre RABHI, écologiste convaincu - expert international - philosophe et écrivain
Il s'agit d'un essai très court - moins de 50 pages - qui se lit d'une traite. Une touche de poésie en préambule qui fait référence à une légende amérindienne....
Un violent incendie a éclaté dans la forêt. Tous les animaux sont atterrés et terrifiés et observent, impuissants, ce désastre. Seul l'un d'entre eux s'active, le petit colibri. Il va chercher en multiples allers-retours quelques gouttes d'eau dans son bec et les déverse sur les flammes. Au bout d'un moment le tatou, agacé par ces agissements dérisoires, lui dit « Colibri!!! Tu es fou... crois-tu que tu vas éteindre le feu avec ces quelques gouttes? Je le sais répond le colibri mais je fais ma part. »
Le décor est ainsi planté - et le parallèle est saisissant de simplicité - notre avenir est très sombre et tout va s’accélérant, il semble que rien ne puisse arrêter cette funeste tendance si ce n'est la conjugaison d'efforts pour l’inverser, sinon c'est une possible extinction de l'humanité.
Le philosophe se pose de nombreuses questions :
1) Pourquoi, en dépit de ressources planétaires suffisantes et de technologies avancées, tant d'êtres humains souffrent encore de la faim, sont sans abri ou ne peuvent accéder à l'éducation ?
2) Pourquoi le monde est-il toujours subordonné au monde masculin outrancier et violent ?
3) Pourquoi l'espèce humaine s'octroie-t-elle tous les droits sur l'espèce animale sauvage ou domestique, la ravalant pour certains animaux à être des fabriques de protéines et exerçant sur d'autres de véritables exactions ?
4) Pourquoi l'homme pense-t-il que les ressources de notre planète sont inépuisables, et s'ingénie-t-il à la détruire et la polluer au lieu d'en prendre soin ?
Pour le philosophe la majeure partie de ce désastre provient de notre rupture avec la nature ou la terre. Le modèle productiviste en usage dans le monde moderne a engendré une hyperconsommation - il préconise de changer ce modèle sous peine de disparition.
Il faut donc repositionner l'humain et la nature au centre de nos préoccupations et l'économie viendra en corolaire à leur service. On reviendra à une économie locale, les structures agricoles seront à taille humaine, les activités manuelles seront mises à l'honneur, sans exclure toutefois les échanges internationaux lorsqu’ils sont nécessaires. L’auteur pointe du doigt le rôle des gouvernants dans la société française qui la mettent sous perfusion permanente pour la maintenir artificiellement (RSA, subventions diverses). Si l'Etat se désengageait ce serait une catastrophe.
Il évoque aussi l'ambivalence de nos outils technologiques qui sont capables du meilleur comme du pire (la science, internet).
L'homme croit dominer la nature, mais c'est faux car elle nous applique les mêmes principes qu'aux autres espèces existant sur terre - naissance, épanouissement, déclin et mort. Etre riche et puissant ne change rien.
Pierre Raby met en lumière le déséquilibre flagrant avec l'urbanisation galopante - les mégalopoles qui engloutissent des masses vitales sans aucune contribution à la production - la place de cette agriculture industrielle très gourmande en eau, utilisatrice de quantité massive d'engrais chimiques, de pesticides avec leur impact sur la santé humaine et sur la qualité des sols qui deviennent stériles. L'antidote est l'agro-écologie qui restitue sa place au sol qui est un organisme vivant.
Le temps est venu de prendre des mesures rigoureuses et de s'y tenir. L'action de l'homme a mis le feu à la planète et il s'agit maintenant d'éteindre ces divers foyers à l'instar du colibri.
Ah Béasihono, quel beau rêve !! mais que de yaka et d’ifokon…Allez donc voir sur un site où on peut s’exprimer sans être censuré, ce que certains pensent de ce très estimable M. Rabhi. https://blogs.mediapart.fr/yann-kindo/blog/120714/contre-pierre-rabhi-et... et surtout on n’extrapole pas ! Ah ! Ah !
Pas d'accord avec toi, Bent'ji ! il faut des gens comme ça! A force de crier, ils ouvrent les yeux des autres. Après, les politiques suivent ou ne suivent pas mais c'est un autre problème ! il faut des gens qui hurlent quand on tue les animaux, qu'on les enferme, qu'on les martyrise. Quand on sous-paye les femmes et ceux qui n'ont pas le faciès qu'il faut, quand on tape sur les enfants ou qu'on les exploite comme des objets sexuels. quand on est submergé par les ordures et la mal-bouffe! A force d'à force, on arrive à faire bouger les choses!
Bonjour POS, je suis d'accord avec toi j'apprécie les cris d'alarme qui permettent des prises de conscience salutaires. Personne n'est parfait mais au moins saluons ceux qui se retroussent les manches !
Un caillou qui tombe dans l’eau d’une mare crée des ondes qui vont déranger la boue et les roseaux de la rive. Je ne connais pas ce « philosophe » et le commentaire bienveillant de Béasihono ne cache pas son apparente absence d’originalité. Mais pour en revenir à Thoreau, que j’ai pas mal fréquenté ces temps ci, voyez l’extraordinaire descendance de son séjour en prison d’un jour ou deux pour refus de payer la Poll tax ! Bon ! il a bien appuyé avec son livre sur la désobéissance civile mais quel émoi chez les grenouilles !
Bonjour FL, pour ma part, la lecture de Thoreau a été une révélation ! Pour la première fois quelqu'un considérait la nature comme un personnage à part entière. Une véritable intimité avec elle se tisse à travers les écrits de "Walden" et les suivants. Je trouve cette écriture fascinante.
Bonjour Bent'j ! Ah oui je sais, Pierre Rabhi est pas mal décrié. Je suis désolée pour les commentaires qui ne passent pas mais ce blog est un espace ouvert par un service public. Ce n'est pas tout à fait la même chose qu'un blog personnel où chacun peut s'exprimer librement ... ça serait dommage qu'on nous oblige à le fermer !
Virginie, j’aurais laissé tomber cet épisode dérisoire si je ne craignais que les autres visiteurs doutent de mon honorabilité. Alors je précise que fidèle aux lois de la République, je n’ai pas appelé à la haine, ni à la violence, ni à la discrimination, sociale, ethnique ou religieuse ; je n’ai manifesté aucune opinion perverse, sexiste, négationniste, homophobe ; j’ai respecté le politiquement correct et surtout, ce qui semble capital ici, je n’ai pas attenté à la pudeur de ces dames ! J’ai seulement trouvé un livre nul et j’ai voulu avertir lecteurs et bibliothécaires. Mais mon propos était très vache et il s’agissait d’un auteur français encore vivant. Le spectre d’un procès en diffamation s’est sans doute agité dans son coin et mon commentaire a été volatilisé comme par un coup de baguette magique ou de canon-laser. Dont acte. Mais je renvoie aux commentaires à la fin de la « chaise rouge » où tout le monde avait trouvé que cette censure sans phrases et sans prévenir est insupportable. Il ne serait pas mauvais qu’un site public respecte ses visiteurs autant qu’un site privé…
si j’étais toi, je ne m’en ferais pas trop : tu n’es sûrement pas le seul de ton avis et le bouche à oreille fonctionne très bien dans le haut pays. Alors continue à être infect, injuste, cru, teigneux, outrancier et s’il te plaît, reste avec nous. Tu nous fais rire et ça, c’est du service public !