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La première habitude

NOTE DE LECTURE

AUTEUR: Françoise Lefèvre

DATE: 01 février, 2016

CATEGORIE: Romans

EDITEUR:

Virginie Leclère présente Françoise Lefèvre, une femme qui a fait de sa vie une oeuvre de fiction, ode à l'amour et à l'écriture. Mais l'amour chez Françoise Lefèvre, s'il est d'une extrême sensualité est aussi d'une cruauté désarmante. Elle a su, à travers ses textes, nous faire éprouver les terreurs de l'absence. Une écriture à vif, taillée au couteau.

" Mon habitude ressemblait à une marche le long d'un chemin bordé de sapins. J'avais vingt ans. J'avançais avec la force de ceux qui savent tirer des traîneaux, corsage ouvert sur le givre, le froid planté comme une lame dans les gencives. Rien ne m'importait que d'avancer. Le ciel était bleu. La cime de cristal des sapins le transperçait comme le cri d'un alléluia. Il faisait froid. Je tenais la main de Raphaël. J'avançais avec lui. La neige tombait sur mes épaules. En me touchant elle me bénissait. D'ailleurs tout me bénissait. Je me sentais bénie. Je croyais à la chance. J'acceptais de donner ma chance et mes forces à Raphaël. Sa peinture se vendrait. Il suffisait d'y croire, de l'aimer. "

Quatrième de couverture

C'est un hymne, un chant, un poème. Il célèbre la vie, la sensualité, la terre, à travers des mots simples et une sensibilité exacerbée. Celle d'une jeune femme de vingt ans amoureuse d'un peintre et prête à tout pour le suivre dans son aventure. Ce qu'elle fait. Et les voilà partis pour sept années d'une vie surprenante à travers l'Europe, recherchant sans cesse un toit et du pain pour eux et bientôt pour leurs deux enfants. Passionné, son regard ne cesse de transcender le quotidien, même lorsqu'elle finit par se retrouver seule dans une chambre à Bastille. Dans le dépouillement le plus absolu monte alors cette incantation où palpite, imperturbablement, la vie, la sensualité, la terre.

La Première Habitude est le premier roman de Françoise Lefèvre. Célébré en 1975 par le Grand Prix des lectrices de Elle, réédité en 1999 par les Editions du Rocher, il reçut dès sa première publication les hommages de la presse :

On ne peut pas faire plus belle entrée en littérature, mais naturellement ces choses-là ne peuvent se dire que de bouche à oreille. Il est habituel que les vrais auteurs naissent loin du tapage. En voilà un. (Jean Freustié, Le Nouvel Observateur)