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Les oubliés de l'histoire - Jacqueline Auriol

NOTE DE LECTURE

AUTEUR: Jean Yves LE NAOUR

DATE: 11 février, 2020

CATEGORIE: Politique et société

EDITEUR: Flammarion

Résumé tiré du passage sur JACQUELINE AURIOL " La femme la plus rapide au monde"

Née en Vendée dans une famille aisée, en 1917, Jacqueline AURIOL a eu une enfance heureuse et il s’agissait d’une enfant plutôt téméraire ! A l’âge de 8 ans, sa famille décide de la mettre en pensionnat, où elle souffre énormément de la séparation…

Dans l'entre-deux guerres elle assiste au développement prodigieux de l'aviation. Des records sont régulièrement battus - les noms de Lindbergh - Maryse BASTIE - Hélène BOUCHER bercent son adolescence. Elle fera son baptème de l'air à 15 ans, mais elle ne sera pas plus enthousiaste que ça, et préfère de loin l'Histoire de l'Art;

En 1938 suite à un coup de foudre réciproque elle épouse Paul AURIOL, fils d'un homme politique et populaire de l’époque, Vincent AURIOL.

C’est après la guerre en 1947 que son beau-père devient Président de la République - Jacqueline mettra ses talents de décoratrice pour relooker le palais de l'Elysée et accompagnera souvent Vincent AURIOL à de nombreuses cérémonies et réceptions où sa beauté sera remarquée.

Toutefois, le quotidien de Jacqueline et de son mari est assombri par de nombreuses médisances, à tel point qu'elle décide de prend ses distances et de fuir cette atmosphère pesante…et quoi de mieux que voler ?

On lui conseille d'apprendre à piloter - à la fin de sa première leçon elle dira "cela ne manque pas d'intérêt".

Peu à peu la pratique de l'aviation lui procure des sensations inédites et à partir de 1948, elle pilotera quasiment tous les jours. Elle décide de prendre des cours de voltige et participe à des meetings aériens, elle n'est plus seulement la bru du Président de la République mais devient une aviatrice reconnue. La seule femme pilote en France à faire des acrobaties aériennes;

En juillet 1949 lors d’un vol où elle n’est pas le pilote, elle est victime d'un grave accident qui la défigure. Il faudra plus d'une vingtaine d'interventions pour qu'elle retrouve son apparence.

Loin de renoncer au pilotage, Jacqueline AURIOL va devenir dans les années 50, la femme la plus rapide au monde. Elle décide de devenir pilote professionnelle, suit une formation intensive et bat le record établi par Jacqueline COCHRAN – aviatrice américaine

Entre 1951 et 1963 elle détiendra à 5 reprises le titre qui lui sera chaque fois repris par Jacqueline COCHRAN. En 1953 elle bat un nouveau record, en franchissant le mur du son à plus de 1100km/h.

Le 30 novembre 1954, elle obtient son brevet de pilote d'essai, et est la première femme au monde à détenir ce brevet.

L'aviation devient le refuge de  pour elle, son mariage sombre - le divorce est prononcé en 1967.

Le 10 juin 1965, ce sera son dernier vol de pilote d'essai et sa carrière se termine sur un dernier succès. Elle continue néanmoins, à s'intéresser au monde de l'aviation et en parallèle elle est de plus en plus sensibilisée aux questions de l'environnement.

C’est en 1983 qu’elle renonce définitivement à piloter.

Lors de ses obsèques le 11/02/2000, le Président Jacques CHIRAC lui rendra hommage en parlant d'elle comme " Une grande dame qui incarne le courage et la modernité et dont le nom restera associé à jamais à l'histoire de l'aviation"

 

Résumé de l'éditeur : "Si l’Histoire n’a retenu que les exploits du chasseur, c’est parce que le lion n’a pas d’historiens», écrit Jean-Yves Le Naour. À côté des grandes figures de proue, des êtres ordinaires ont eux aussi «fait» l’Histoire. Les destins des "oubliés" choisis ici éclairent d’un jour nouveau la vie politique ou sociétale du XXe siècle : la résistance allemande au nazisme à travers le portrait de Sylvin Rubinstein ; le combat pour le suffrage féminin dans l’entre-deux-guerres par Louise Weiss ; la prise de conscience écologique incarnée par René Dumont ; la révolte des prostituées emmenée par Grisélidis Réal ou encore la fronde du torero Manolete sous le franquisme...
Souvent au péril de leur vie, ils ont défendu la liberté à l’instar du prêtre polonais Jerzy Popieluszko ou de l’Irlandais Bobby Sands, et furent parfois les révélateurs d’une époque dans ses excès : le dopage avoué par le coureur cycliste Tom Simpson, le star-system pour le footballeur George Best.
Ainsi, Les Oubliés de l’Histoire racontent-ils une autre histoire, incarnée et empathique, familière et ignorée, mais tellement plus humaine.
Les Oubliés de l’Histoire ont inspiré la série télé du même nom diffusée, en 2017, sur Arte et Planète +. Les replays de la série, documents iconographiques et réactions du public sont consultables sur le site : www.lesoubliesdelhistoire.fr".

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