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Pour cette rencontre littéraire à Valderoure nous avons eu le plaisir d’accueillir Marguerite Hottua ainsi que son époux. Marguerite est l’auteur de Robur, le roman d’un jeune garçon de 13 ans. Dans le grenier de sa maison il trouve un coffret. Ce qui se cache à l'intérieur va l'amener à faire de surprenantes découvertes sur son village : Saint Vallier de Thiey ! Une façon originale de cheminer à travers l’histoire locale et le patrimoine.
Arria Marcella et La morte amoureuse de Théophile Gautier : Béatrice nous a raconté comment Octave, jeune archéologue de la fin du XIXème siècle tombe amoureux d'une jeune pompéienne. Elle nous en parle dans un article de blog.
La chambre ardente de John Dickson Carr. Françoise a bien aimé mais s'est quand même un peu ennuyée car les ficelles de ce roman sont un peu trop visibles à son goût. Disons que "ça a vieilli" pour le public de nos jours. Néanmoins il y a des passages assez effrayants. PS/ J'ai lu ce livre à 12 ans après l'avoir déniché dans la bibliothèque de ma grand mère ... je n'ai plus dormi pendant un mois !
Gauthier a apporté divers ouvrages. En lisant Le trône de fer, il se demande qui peuvent bien être ces "marcheurs blancs" qui apparaissent tout au long de la série mais dont personne ne sait rien.
Zéké de Pierre Gbolo un auteur africain qui vit à Aix. Il signe un ouvrage pour les enfants sur le thème de la divination.
Les petites nouvelles fantastiques de Nananou. Dans ce recueil, des nouvelles sont écrites pour être facilement lues par des enfants dyslexiques.
J'agonise fort bien, merci d'Oren Miller. En Bretagne, dans les années 50, un commis d'avocat et un notaire enquêtent. Sur fond de légendes, petit peuple fées et lutins croisent ce duo d’enquêteurs pas comme les autres.
Un peu d'histoire avec Bernard qui nous rappelle l'origine du mot "fantôme". Issu du grec il signifie "paraitre ou apparaitre". Les "fantasma" sont aussi en italien les "choses apparues". Ce sont donc par définition des choses immatérielles. Il nous raconte l'épisode d l'Odyssée où Ulysse doit interroger l'esprit de Tirésias. Puis Bernard évoque l'Eneide avec son voyage au pays des morts. Ensuite l'histoire de Panetius à Rome. Ce dernier, mort sans cérémonie funèbre, revient hanter la terre. Pour que les morts soient chez les morts et les vivants chez les vivants il faut bien marquer les territoires avec les rites de passage d'un monde à l'autre ! Les lares sont les morts bienveillants et les lémures ou larves les morts dont on a intérêt à se méfier ...
Agnès apporte un ouvrage qui a l'air passionnant et nous donne envie de lire cette histoire très mystérieuse, La petite lumière d'Antonio Moresco. Un personnage solitaire dans la montagne, une petite lumière qui apparaîtrait dans la nuit, une rencontre attendue … Françoise évoque le film "Les autres" qui lui fait penser au récit d’Agnès.
Yvette a lu Le fantôme de Canterville d'Oscar Wilde, ouvrage plein d'humour dans lequel une famille américaine horriblement matérialiste acquiert un château hanté en Angleterre. C'est un peu l'histoire de l'arroseur arrosé car le fantôme va finir par déprimer ! Wilde confronte ici deux mondes antagonistes : l'ancien monde et ses légendes face à la société matérialiste américaine en passe d'envahir les consciences. Il ne faut pas oublier que c'est contemporain de Marie Shelley (Frankenstein) et de Bram Stoker (Dracula). C'est une lecture très drôle.
Marie-Thérèse a lu Les légendes rustiques de Georges Sand. Dans le « pays noir » du Berry, les fées bienveillantes et un peu moins font partie du quotidien. C'est un régal de retrouver ces récits drôles ou grinçants mais souvent pleins de sagesse.
Marie George a trouvé sur notre bibliographie en ligne L'esprit d'hiver de Laura Kaschischke. Elle n'a pas du tout accroché avec ce huis clos entre une mère et sa fille adolescente. Toutes deux sont coincées à la maison par une tempête de neige le jour de Noël. L'histoire vire au sordide. On ne sait pas laquelle est la plus dérangée de deux....
J'ai enchainé avec Le Fantôme et Mrs Muir de R.A Dick. C'est un livre très drôle et agréable à lire. Une veuve emménage en haut d'une falaise dans la maison d'un ancien capitaine de navire. Ce dernier refuse de laisser quiconque s'installer dans sa chambre, encore moins d'en faire une bonbonnière. Mais de jour en jour une étonnante amitié se tisse entre ces deux-là. Mankiewicz en a fait un film merveilleux avec Gene Tierney.
Geneviève n'a pas aimé, mais alors pas du tout, Le fantôme de Danielle Steel, où tous les personnages sont invariablement "beaux et riches". Ca flirte avec Harlequin, on se demande pourquoi cet auteur rencontre un tel succès... il faut croire qu'il y a des lecteurs !
Nicole de Valdeoure a beaucoup aimé une nouvelle de Stephen King "Willa", issue du recueil Juste avant le crépuscule. Les personnages sont coincés dans une gare qui doit être détruite. Seule une jeune femme, Willa, sait qu'ils sont tous morts. Mais personne ne la croit.
Bernard évoque le cas de Maupassant qui écrit des nouvelles fantastiques lorsqu'il est atteint par la maladie qui le mènera à la folie. C'est l'époque de "Sur l'eau" et du "Horla", deux histoires effrayantes. Le personnage principal du Horla est confronté non pas à une apparition, mais à une disparition. En passant devant un miroir, il ne voit pas son reflet car le Horla s'est glissé entre lui et le miroir.
Nous terminons cette rencontre très animée en parlant cette fois-ci des "vrais fantômes". Ceux qui ont eu la chance d'en croiser nous racontent leur expérience .... C'est le moment d'aller creuser nos citrouilles et de les installer sur le rebord de nos fenêtres, on ne sait jamais !
Bonjour à tous. Il faut que je sois très polie aujourd’hui parce que je ne vais pas être aimable ! J’ai trouvé que le programme du dernier club de lecture manquait de … programme. J’espérais qu’on raconterait plein d’histoires de fantômes et de revenants. Il y en a eu vraiment trop peu. Heureusement qu’on a eu droit à Homère, Guy de Maupassant, O. Wilde et R.A. Dick... Les autres livres, c’étaient soit des romans de gare soit des histoires d’extra-terrestres et autres aliens, de psychopathes graves, de vampires ou de morts-vivants ou d’êtres magiques, féériques ou encore de spiritisme. Quel mélange ! Ca m’a fait penser à la fête d’Halloween où on mixe tout et où, finalement, plus rien n’a de sens. A part l’intérêt -bien réveillé- des firmes commerciales qui ont compris que la fête chrétienne de tous les saints (le 1er novembre) ne rapportait rien et que celle de prière pour les défunts (le lendemain) ne rapportait qu’aux fleuristes. Alors, entre les frais de rentrée des classes et ceux des fêtes de fin d’année, il fallait inventer de toute urgence une occasion pour le bon peuple de claquer son fric…
On était venus mardi dernier pour trembler de frayeur avec des histoires d’êtres malfaisants et inquiétants de tous bords, et pas seulement de « vrais » fantômes. Je ne sais si le programme a été rempli : aucun de nous n’a vraiment eu les foies ! Mais on s’est bien amusés. Moi, en tous cas, j’ai bien rigolé ! entre l’air « en plein décalage horaire » de notre libraire-éditeur, complètement épuisé par les trois jours de festival du Livre de Mouans Sartoux, les insolences que C. me distillait dans le creux de l’oreille, mine de rien, la présentation pince-sans-rire par Y. du fantôme persécuté et dépressif du conte d’O. Wilde, la moue dégoûtée de MG. qui a trouvé le livre de Laura Kaschischke ennuyeux et presque répugnant, la façon rigolote et ingénue dont G nous a parlé du roman de Danielle Steel : « Tous beaux, riches, bien faits et pleins de succès ». Son « Ils s’effondrent… dans le luxe ! » a déchaîné les rires… Ah, j’oubliais ! Notre Vestale en chef, déguisée en moustique-tigre ! Pauvre Générale des Anges, qui a dû écrire son PV sur ses genoux à rayures, toutes les places à la table étant occupées. Que de monde pour cette bonne après-midi ! Tu sais, Amélie, La Générale a beau dire : tu n’es pas obligée de creuser ta citrouille ! D’abord ça tache. Et ensuite c’est bien meilleur en gratin ou en consommé ! AH AH !
Tu es dure, Amélie mais il y a beaucoup de vrai dans tes remarques. Cependant Halloween (qui signifie la « veille du jour des saints ») n’est pas qu’américaine. Il y a eu en Europe beaucoup de célébrations populaires, celtiques ou non, destinées à mettre de leur côté les puissances malfaisantes et nocturnes, au moment où les jours sont les plus courts de l’année. C’étaient aussi, comme la mi-Carême et le Carnaval, de puissants « défouloirs » où les gens pouvaient oublier un moment les contraintes de la morale sociale et des cultes.
N’empêche que tous les vieux machins folkloriques européens sont très confidentiels et que tous les mois d’octobre nous sommes submergés de saloperies en plastique par des sociétés qui ne marchent qu’au fric.
Allons, allons ! Amélie, faut pas t’énerver, ça altère ton joli teint et ton style s’en ressent !!! Reste notre muse pondérée et calme et laisse-nous, à nous qui sommes des vilains, le privilège du langage faisandé ! AH AH ! J’aime pas non plus Halloween, c’est d’une mocheté atroce. J’avais emmené des amis l’automne dernier visiter un village ravissant du haut pays et à un tournant de rue, on s’est trouvés devant une façade de maison entièrement recouverte de toiles d’araignée, avec des grandes coulures de sang, des visages verdâtres et des morceaux de bidoche dégoulinante accrochés aux volets. Ca nous a fait fuir et on a pas réussi à apprécier notre déjeuner dans la réputée petite auberge voisine…
Ha Ha le mauvais goût est décidément contagieux ... Pour ma part j'aime beaucoup les décorations champêtres avec piles de citrouilles, paille et épouvantails. Un peu dans l'esprit du "Magicien d'Oz". Mais les horreurs en plastique sanglant ... Beurk !
Bonjour Amélie, MES et FL, c'est vrai, nous avons bien rigolé ce jour là serrés autour de la table ! Nous étions 17 personnes, pas mal pour un club de lecture, non ? En tout as je suis repartie avec des envies de lectures aussi grosses que plusieurs citrouilles empilées les unes sur les autres ;-)