Par Pierre
C’est la parfaite pâtagogo ! Deux balourds façon banlieue : deux vautours ont plus de cervelle. Des idées reçues à la pelle. Massacre de la langue française à la tronçonneuse : classique ! c’est la Mode. Astuces vaseuses, calembours baveux et toujours en sous-ventrière. Fatigant à la longue. N’est pas San Antonio qui veut. Vraiment TRES FATIGANT à la longue… Les gentils algériens qui les aident, les méchants maliens qui les roulent. On ne fait pas dans la nuance…
Le seul moment d’amusement, c’est quand ils se lancent dans le désert. Initiation à la piste qui disparaît, aux ornières taille poids lourds, aux trous pleins de fech-fech, à la solidarité des conducteurs de tous bords. Bien sûr, ils sont partis sans eau, sans vivres, sans essence, sans tôles ni pelles… Je reconnais que j’ai vraiment ri quand ils arrivent enfin sur la latérite. Mais c’est peut-être parce que, dans mes jeunes années, j’ai connu l’ahurissant « shaker » de la « tôle ondulée à camions » et à quel point c’est long, avec une vieille voiture, de « monter » à 80 km/h pour arriver à surfer sur les crêtes. Et, après, à quel point c’est effrayant de ne plus pouvoir ralentir, au risque de se prendre une girafe ou un phaco ! J’ai dû rire de mes souvenirs…parce que, aujourd’hui, des girafes et des phacos sur la piste, il ne doit plus y en avoir beaucoup…
Tout le reste c’est du déjà-vu/déjà-entendu. La découverte du biplan, c’est un clin d’oeil au film « Un patient anglais ». Faut vraiment être un « Franzouz » pour s’imaginer que les nomades qui connaissent leur désert et récupèrent jusqu’au moindre clou, ont laissé de la ferraille, une lampe-torche, une thermos et des vêtements dans le sable pendant cinquante ans ! En revanche, l’épisode du petit bonhomme à vélo est authentique, à part que, en vrai, ce n’était pas un japonais, mais un hollandais… ou un suisse, j’ai oublié. L’histoire de ce prodigieux cinglé qui a traversé à bicyclette l’Afrique sub-saharienne d’ouest en est faisait encore les délices de l’heure de l’apéritif, par là-bas, dans les années 1970.
Alors, le livre, vous lisez ou vous lisez pas, c’est kif-kif ! pour parler comme nos minables héros, qui reviennent à Sarcelles ou à Bobigny, nettoyés jusqu’à l’os mais peut-être un peu plus adultes.