Please enable JS

 - Loin de Chandigarh - Par Béasihono

NOTE DE LECTURE

AUTEUR: Tarun J TEJPAL

DATE: 15 juillet, 2019

CATEGORIE: Romans

EDITEUR: Le livre de Poche

L'auteur, Tarun Tejpal est né en 1963 en Inde, il est journaliste d'investigation et fondateur de l'hebdomaire Telelka sur le net. Engagé dans l'opposition, il a dénoncé des malversations au sein du gouvernement indien en 2001. Menacé de mort, il a vécu sous protection plusieurs années.

Le titre original de ce roman est "The alchimy of desire" - publié en 2005... On ne peut pas s'empêcher de rapprocher ce roman de " 50 nuances de Grey" d’E L James par sa forte connotation érotico sexuelle . En arrière plan, une étude approfondie de l'inde après Gandhi, de la société qui évolue mais où les castes subsistent, le rapport à l'argent et bien d'autres aspects qui permettent de mieux appréhender l'Inde pays des merveilles qui s'accroche à son passé mais se tourne aussi résolument vers l'avenir avec ses nouvelles technologies. Inde aux paradoxes flagrants : léthargique et grouillante.

La trame de ce livre est l'amour fusionnel du narrateur et de Fizz, son épouse, jeune femme à la beauté hors du commun. Leur rencontre est décrite avec délicatesse, mais ensuite c'est l'explosion sexuelle - il semble que le personnage principal ait des qualités hors du commun dans ce domaine - s'il parait assez falot sur le plan professionnel - hésitant pour tout dire, il voudrait être écrivain. Il en est déjà à sa 3ième tentative qui n'aboutit jamais à une publication. Il tente le journalisme pour subvenir à ses besoins et ne plus vivre aux dépens de ses parents qui voient d'ailleurs son mariage avec Fizz d'un mauvais œil - tout comme les parents de sa dulcinée d'ailleurs car il faut préciser qu'il est Sikh et elle musulmane. Malgré toutes ces difficultés, une osmose existe bel et bien entre les jeunes mariés et cette union charnelle et spirituelle va durer 15 ans...

Par chance ou malchance, un héritage va arriver à point nommé et mettre le couple à l'abri du besoin - ils peuvent ainsi acheter une vieille demeure dans les contreforts de l'Himalaya - tous deux tombent sous le charme de cette demeure en ruines qu'ils entreprennent de restaurer. Ils s'y rendent tous les weekend et le voyage est à chaque fois rempli de surprises. Tout se déroule idéalement bien jusqu’à la découverte d’un journal intime tenu par l'ancienne propriétaire de cette maison, décédée en 1942 - une américaine prénommée Catherine. Cette femme qui a fuit l'Amérique, sa mère et un mariage « arrangé » s'installe à Londres puis à Paris où elle est subjuguée par la décontraction et surtout la liberté sexuelle qui y règnent. Cette rencontre avec Catherine est l’occasion pour l‘auteur de narrer, de nouveau, toutes sortes d'expériences sexuelles. Le chemin de Catherine croise un indien - un coup de foudre intellectuel va se produire et elle va le suivre dans son pays – Syed finira par lui avouer qu'il a été marié de force à l'adolescence - qu'il est homosexuel et fils d'un dignitaire indien .Catherine accepte cette situation ambigüe - assistera de son plein gré à plusieurs rapports homosexuels - toujours dans une discrétion absolue pour sauvegarder les apparences - mais l'histoire se corse quand elle tombe amoureuse d'un des amants de son mari. Cet homme, Singh, est marié et a lui aussi des enfants mais se sent forcé de faire les volontés de son maitre. Fort opportunément, le mari décède alors qu'il a des soupçons quant à la sincérité de son amant.

Plongé dans ce journal, le narrateur va délaisser son épouse alors qu'il l'a vénérée pendant plus de 15 ans. Cette désaffection irrémédiable pousse Fizz à le quitter. Leur maison à la montagne périclite également - on peut dire que tout part à vau l'eau.

Le narrateur quitte son emploi de journaliste pour se consacrer uniquement à ce journal très intime- il va même jusqu'à rechercher la fille de Catherine et de Sigh - abandonnée à la naissance par le couple. Une fois cette mission accomplie, il tentera de retrouver Fizz.

Des longueurs dans certaines descriptions que j'ai lues parfois en diagonale car ce pavé compte 700 pages - en résumé l'écriture est dense et parfois déroutante, ceci est peut être dû à ma culture différente.

Commentaires/ 0


LEAVE A COMMENT