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Cinq nouvelles : Le plongeur, Le festin de Babette, Tempêtes, L’éternelle histoire, L’anneau (1950/1958).
Quelle déception ! Emportés par le vent brûlant du film Out of Africa, on imaginait autrement Karen Blixen. Il faudrait sans doute lire d’abord « La ferme africaine » (1937) et connaître à fond l’auteur...
Le tablier amidonné d’une soubrette de théâtre. Que dire d’autre de ce style glacial, de ces personnages à peine silhouettés, de ces contes dont on ne sait si ce sont les histoires qu’on lui racontait quand elle était petite ou des fictions perverses dont on doit chercher la chair bien loin de la vêture ???
Oeuvres à clef ? assurément, comme le propose la préface très (trop ?) savante d’Alain Gnaedig son traducteur du danois (coll. Folio de Gallimard). Mais les clefs sont trop petites, les serrures trop compliquées pour un lecteur français peu averti. Un peu intrigué par l’irrévérence avec laquelle sont secoués cul par dessus tête Shakespeare, Don Juan, Mozart et Molière, le prophète Esaïe, la Bible et les Eglises, la pauvreté et la richesse, le Vice et la Vertu, on finit par se douter qu’on se fait emmener en bateau mais pour où ? Le crâne de Yorick ricane à toutes les pages...*
On a bien aimé quand même le discours de la vieille morue à lunettes de corne (Le plongeur. p. 28 à 32 de Folio), pourtant guère encourageant : « L’expérience nous a prouvé, comme la vôtre vous le prouvera un jour, que l’on peut très bien flotter sans espoir et même que l’on flotte mieux ». Ainsi que « L’éternelle histoire », variante sur le mythe de Faust, où un vieillard riche « crée » l’histoire de marin qui court la mer de Chine et l’a fait rêver quand il était jeune…
Quant au « festin de Babette » -qui avait justifié le choix de cet ouvrage lors de la réunion de janvier consacrée à la cuisine et la gourmandise-, cette « pétroleuse » de la Commune qui offre un dîner français de prestige à des ploucs, tout en pleurant les ordures titrées qui appréciaient son « art », fait passer des frissons dans le dos, -surtout quand on est encore imprégné du personnage de « Mary-Typhoïde ». Jusqu’à la fin de la nouvelle, on se demande si elle a fourré d’arsenic les « cailles en sarcophage »**…
*ce n’est pas du mauvais goût littéraire ! le crâne figure dans le conte « L’éternelle histoire» !
** c’est la nouvelle qui a créé le plat. Dans le film danois qui en a été tiré par Gabriel Axel en 1987, on fait la part belle à la cuisine, bien plus que dans le conte. Et on édulcore complètement le « message » : des « cailles en sarcophage » ?!!! Il faut être Blixen pour inventer cela… Allusion aux « sépulcres blanchis » ? flèche contre les Réformés ? cette femme nous rendra fous…
Ah mais non, j'utilise mon droit de réponse ! J'ai beaucoup aimé "Le festin de Babette". J'ai vu le film une seule fois mais lu la nouvelle au moins cinq ou six fois :-) J'ai aimé l'ambiance surannée et vieillotte mais pleine de charme autour de ces deux vieilles dames. Et le dîner plein d'épices qui ébouriffe et réveille toute cette poussière !
Virginie, tu as un coeur de gamine ! tu vois pas que cette carne de MES il prend son pied de trouvér une bombe dans le tablier de la pétroleuse ! mais t'as raison ! te laisse pas faire !!! moi, j'ai pas trop aimé, trop de préchi précha mais JE TE SOUTIENS !
Merci l'Argonaute de soutenir mon côté "fleur bleue", j'assume !!! et note que j'ai quand même trouvé une illustration du tablier .... bourré de dynamite ;-)
test commentaire www.paysdegrasse.fr
C’est bien les femmes ! vous leur dites qu’elles ont un cœur d’enfant, elles vous répondent qu’elles sont fleur bleue, vous êtes prêt à mettre genou en terre comme devant la Madone et elles vous collent sous le nez une de ces paires de n-(censuré !) qu’on dirait des obus. BOUM, tu parles d’un réveil qui « ébouriffe », comme tu dis, Virginie-de-mon-cœur-brisé !
Ha Ha l'Argonaute tu me fais bien rire ! Je ne sais pas qui tu es caché derrière ton pseudo mais je t'ai quand même censuré un mot sinon je vais me faire remonter les bretelles par les Grands Administrateurs au-dessus de moi ! Je vois que le tablier de Babette ne laisse pas indifférent ;-)
Qui est John Doe ?
surement une taupe!
Salut l’Argo ! Ma parole ! bientôt tu me fusilles !!! Mais je suis une bonne pâte (et je coupe l’herbe de ta prochaine insulte tout de suite : tu peux m’appeler « Tourte à la viande »!) et je te fais 3 cadeaux : le premier est un conseil : tu devrais baisser d’un ton, tu vas te faire sacquer par les modérateurs ! le second est un thème de méditation matinale : l’affiche des saloons du Far-West « Tirez pas sur le pianiste, il fait ce qu’il peut ! ». Le troisième est une invitation : au lieu de bavoter sur mes notes de lecture dans l’ombre de ton pseudo, viens nous rejoindre : écris un article ou une note et tant pis si tu te fais malmener à ton tour. Vivre, c’est prendre des risques !
C'est une excellente idée, L'argonaute, qui que tu sois, si tu as un article je suis preneuse, le blog n'en sera que plus riche !
Bonjour. Je ne sais pas si ce que je vais dire va vous plaire. Moi je trouve cette bonne femme extraordinaire mais MES a raison, il faut pas s’y fier, elle est dangereuse.
Mais tu pourrais un peu expliquer comment tu vois ça ??
La Peau sur les Os (LP/O tu serais d'accord, c'est plus court ?!) tu parles de Babette ? Mais elle va nous rendre fous ! Je crois que je vais relire cette nouvelle qui fait décidément couler beaucoup d'encre ...
Ecoute Virginie ça m’ennuie un peu de changer de pseudo. Ca remonte loin, tu sais. Quand j’ai commencé à grandir vers 8/9 ans j’étais comme un fil de fer. Les kiné, les profs, ma famille ils avaient tous peur que je tombe en morceaux. Ma grand mère qui aimait pas ma mère lui disait tout le temps : Tu la nourris, cette petite ? elle a que la peau sur les os. Ca m’est resté et maintenant j’aime bien parce que j’ai pris un peu de poids, pas trop mais je ressemble à Angelina Jolie et je suis à la mode !! Je t’envoie mes impressions pour faire plaisir à Estel. Mais j’ai le trac !!!
Bonjour La Peau sur les Os ! J'avoue que ça sent le vécu !! Donc je vais garder ton pseudo en entier même si je mets douze minutes à le taper à chaque fois ;-) Tu m'envoies ton article par mail et je le mets en ligne, ne t'inquiète pas, même si Babette déchaine les passions je ne pense pas que les lecteurs en viennent au mains !