Ce livre est une incursion dans la société médiévale avec une intrigue amoureuse centrale et une usurpation d'identité qui va tourner en succession de catastrophes pour le protagoniste sans oublier en filigrane ce fameux secret des princes que seuls quelques initiés connaissent.
L'action débute à Nice en 1529 (qui appartient alors au duché de Savoie) pour se poursuivre à Turin et Milan. Un notable de Nice, riche commerçant, fin lettré et musicien à ses heures, Hector Barelli, se rend à Turin en empruntant la route du Sel accompagné de son fidèle valet, Calena. Le but du voyage est de retrouver, Flaminia une jeune femme, également commerçante aisée, dont il est tombé amoureux après en avoir vu le portrait. Ils ont depuis entretenu une correspondance assidue qui leur fait miroiter de justes noces. Mais le destin en décide autrement, Hector BARELLI chute de son cheval. Son valet après moult tergiversations décide d'en usurper l'identité d'autant plus que lui aussi est tombé sous le charme de la femme au portrait.
A Turin, tout se passe on ne peut mieux, en effet personne ne connaissait de visu Hector Barelli, si ce n'est la cousine de Flaminia qui a joué les entremetteuses qui ne réside pas à Turin. Flaminia est sous le charme de cet Hector Barelli plus jeune que ce qu’elle n’imaginait. Calena n'hésite pas à apprendre à lire, à écrire et compter afin de combler les lacunes qui l’empêchent de prendre pleinement place dans la peau d’Hector Barelli. Il est remarqué par un chevalier qui décide de le prendre à son service et c'est à cette occasion qu'il va côtoyer les grands de ce monde et assister au couronnement de Charles Quint à Bologne, le 24 février 1530 , couronné empereur des Romains par le Pape. Il sera même initié au secret des Princes.
L'amour et les bons auspices étant au rendez vous entre « Calena-Barelli » et Flaminia, le mariage semble inévitable. La fin du roman est inattendue…
A la lecture du roman, il est évident que des antagonismes sont latents et parfois déclarés en Europe - une véritable lutte pour le pouvoir ou étendre son hégémonie est l’idée fixe des grands de ce monde. La société dans sa diversité est aussi abordée : les petites gens, les membres du clergé dont les turpitudes sont bien cachées mais parfois révélées au grand jour et étouffées rapidement ce qui induit une justice à deux vitesses...