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- Les écueils du recueil

NOTE DE LECTURE

AUTEUR: Karine van de Velde

DATE: 27 février, 2017

CATEGORIE: Poésie

EDITEUR:

Présentation de l'éditeur :

Karine Van de Velde est peintre orientaliste et poète. "Les écueils du recueil" est un livre de poésie superbement illustré par ses tableaux. Les poèmes s’inspirent-ils des toiles, ou est-ce l’inverse ? Qu’importe les deux emmènent le lecteur dans un voyage nostalgique au cœur du désert. "Étranger, vois au creux de ta main cette rose, goutte d’étoile pétrifiée de silence". Se répondant d’une page à l’autre, poésie et peinture se mêlent ou s’interpellent. Ainsi "Sculpture nocturne" répond à "Éphémère" : "Egaré sur le drap foncé, ta main, île banquise / frémissante, rappelle la brûlure de tes caresses." "A mon père" se reflète dans "La ronde des flammes" : "Statue hiératique, tu dominais notre monde doré en voyages éphémères. Toi, Conquérant de ville en ville tu t’en es allé, laissant derrière toi le parfum de l’Aventurier." "Sahara" renvoie à "Tombouctou" : "Étranger, toi qui voyages au pays des mille et un délices, qui partages la douceur des dattes et la fraîcheur de l’oasis, admire cette lente progression au rythme du vent et des étoiles, ce savoir millénaire. Et dis-toi que dans ce grain de sable tient le Sahara." Les couleurs chaudes et safranées des huiles font écho aux évocations poétiques du désert, de l’Afrique. Les mots scandent les souvenirs, les départs et puis l’amour. Dans ce voyage, se mêlent dureté ("ce regard d’enfant triste dans la craquelure de la sécheresse") et sensualité (Ô femmes fleuves aux cuisses d’ambre gardez en vos flancs épicés la vérité ! Et l’anthurium impudique offre sa corolle rouge au vent.") ; amertume ("De ces lointaines dunes de ce sable venu du grand Sud, un vent fétide s’est levé") et espérance ("Je garde au cœur une île sous le vent, coin soleil roche douceur.") Ce recueil, publié aux éditions Langlois Cécile, qui se lit et se regarde, est une porte ouverte sur le rêve, une certaine errance à laquelle on peut se laisser aller sans crainte car "les voies du désert mènent toujours quelque part".