Club de lecture estival à Saint- Auban

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Et voilà, le club de lecture s'est réuni à la bibliothèque dans le coeur du village le vendredi 10 août 2018 à 14h 30 , dans une ambiance simple et conviviale, nous avons partager nos coups de coeur et parfois nos coups de gueule... En voici un aperçu:

Charlie de Stephen KING – 1984 (Béa)

Romancier américain - auteur de best-sellers, il affectionne plusieurs registres allant de la Science-Fiction au Fantastique et même l’horreur tout en passant par les romans policiers.

La première chose qui vient à l’esprit à la lecture de ce roman est l’incroyable similitude avec Carrie, un autre de ses livres qui met en scène les affres de l’adolescence et est adapté au cinéma par l’excellent Brian De Palma en 1976 ainsi que l'apparente similitude de son scénario avec celui de Furie, film également de Brian De Palma tiré d'un roman de John Farris.

Ici, le personnage principal est Charlie, une enfant dotée de pouvoirs supra naturels. Elle peut enflammer à distance des objets et il ne s'agit pas pour elle de simples feu follets ... Cela peut friser la puissance de l'explosion d'une bombe atomique… Mais d’où vient ce pouvoir terrifiant ?

Tout a commencé quelques années plus tôt avant sa naissance, quand ses parents alors étudiants et en mal d'argent ont fait partie d'une expérience médicale "sans danger" avec une dizaine d'autres personnes …

Pour en savoir plus, voir les notes de lecture.

La splendeur des âmes d’Edith Wharton (JE)

Issue de la bonne société new-yorkaise, européenne d'adoption, Edith Wharton passa une grande partie de sa vie en France. Elle n'a pas cessé de jeter un regard critique, voire féroce, sur un milieu qu'elle connaissait bien ni de témoigner d'une compassion humaniste pour les malheurs de ses contemporains. Les femmes sont au cœur de son œuvre : femmes prisonnières de leur éducation, du carcan social, du pouvoir de l'argent, de leurs passions contrariées ou refoulées, femmes piégées dans un monde d'hommes. Celle que son ami Henry James appelait 'l' ange de la dévastation' a su décrire la splendeur et la misère des âmes avec une liberté qui fait d'elle une pionnière de la modernité en littérature. ( https://www.babelio.com/livres/Wharton-La-splendeur-des-ames/337319 )

 Ce livre rassemble 5 romans d'Edith Wharton : - Chez les heureux du monde - Les beaux mariages - Été - Le temps de l'innocence - La splendeur des Lansing.

Bien écrit, il est une sorte de présentation ironique de la haute bourgeoisie new yorkaise… L’auteure ajoute une touche de férocité qu’elle insère subtilement dans les paillettes et le luxe de ce milieu frivole.

Un clin d’œil au merveilleux film de Martin Scorsese Le temps de l’innocence…

Le mur invisible de Marlen Haushofer (M P) 1968

Journal de bord d’une femme plongée dans une vie d’aventurière par un mur invisible, apparu pendant la nuit et qui la cloitre. En compagnie de quelques animaux, un chien, deux chats, une vache Bella, dans un chalet entouré de forêt, elle est seule mais à l’abri d’une catastrophe, peut-être nucléaire, qui a exterminé toute vie extérieure. L’aventurière malgré elle, réapprend la vie sauvage ou la vie tout simplement.

Variation sur le mythe de Robinson, mais aussi récit post-catastrophe, "Le mur invisible" est écrit dans un langage terrien, les préoccupations de l'héroïne sont terriblement basiques et incontournables. C’est un beau questionnement sur nos valeurs, sur l’acte conscient de vivre, de survivre malgré tout. Les descriptions des paysages sont splendides et l’on se prend à veiller malgré la nuit afin de rester aventurier tranquille de ce mur invisible…

A lire, absolument !

Lettres mortes de Robert Allison (FL)

1942, un jeune soldat anglais reprend connaissance dans le désert, sa moto totalement détruite à quelques mètres de lui. Il est grièvement blessé, une musette pleine de lettres à ses côtés. Il ne se souvient de rien. À la surprise de tous, il se remet et occupe sa convalescence à lire les missives. L'une d'entre elles l’émeut: celle qu'un lieutenant a écrite à sa femme aimée. Le jeune amnésique saisit l'occasion de changer d'identité et il va s'inventer une vie rêvée.

Lettres mortes est un voyage hypnotique. Le Sahara, décor somptueux, nous parle de la solitude des soldats, de leur courage et, parfois, de leur lâcheté.

Pour en savoir plus, voir les notes de lecture.

Un jour,  je m’en irai sans avoir tout dit de Jean d’Ormesson (Niki)

Ce livre écrit en trois parties  est une autobiographie philosophique, déguisée. Jean d’Ormesson s’y interroge sur l’époque actuelle, sur la rapidité des technologies.

La première partie est celle de l’enfance au château pendant la guerre de 39 – 40.

La seconde nous plonge dans la rencontre d’un amour de jeunesse, retrouvailles qui donnent le loisir d’analyser la vie, ses méandres. Le héros trouve un but et se met à écrire. Le temps est présent à tous les chapitres.

La troisième et dernière partie nous interroge sur la vie sur notre planète, puis dans l’univers et enfin de la question universelle : qu’y a-t-il après la mort ?

Hannah de Paul loup SULITZER (Béasihono)

C'est le premier livre que j'ai lu de cet auteur, il y a quelques années et j'y ai pris un grand plaisir et en ai conservé un bon souvenir.

Une véritable saga, un roman qui nous conte l’ascension sociale d’une femme hors du commun, partie de rien, orpheline polonaise, qui va se hisser dans le monde de la cosmétique et va créer des succursales jusqu'en Australie... Sous le prénom d’Hannah se cache Helena Rubinstein qui était à la tête d'un empire mondial de la beauté au service des femmes.

Pour en savoir plus : voir les notes de lecture

Fendre l’armure d’Anna Gavalda (PL)

Sept nouvelles comme sept personnages, sept histoires de vie. Anna Gavalda habite ses personnages au point d’en connaitre les  profonds émois et les tourments. Des tranches de vie décrites au moment où l’armure se fend, où l’émotion libératrice peut enfin paraitre. Un langage familier un peu lourd à digérer au début puis l’écrit fait son œuvre et lorsque parait la dernière nouvelle, encore une fois, pas du tout envie de poser le bouquin.

Et puis, d’autres idées lectures de MJC:

Mémé dans les orties d’Aurélie Valognes, une Tatie Danielle au masculin….

La dernière réunion des filles de la station-Service de Fanny FLAGG

Après avoir mariée sa dernière fille, Sookie pense enfin pouvoir couler des jours paisibles avec son mari. C’est sans compter sur une lettre distribuée par erreur qui va bouleverser sa vie et l‘emmenait dans le Wisconsin sur la piste d’une femme exceptionnelle qui en 1940, tenait avec ses sœurs une station-service…

Les couleurs de la vie de Lorraine FOUCHET

Arrivée de Bretagne, notre héroïne devient dame de compagnie auprès d’une vieille dame à Antibes. Un amour filial très fort, un secret de famille, autant d’ingrédients qui nous entrainent dans une histoire riche en humour avec juste ce qu’il faut de pincées de suspense.

La promesse de l’océan de Françoise Bourdin (G B)

Une histoire d’amour sur fond de paysages régionaux. Ici, ce sont les côtes d’Armor que l’auteur met en scène. Voici un extrait de la quatrième de couverture :

« Trentenaire belle et dynamique, Mahé est patron pêcheur à Erquy, dans la magnifique baie de Saint-Brieuc. Elle ne vit que pour son travail, ses bateaux et ses marins et a mis de côté son existence personnelle après la tragique disparition en mer de son fiancé.
Armelle, son amie et confidente, fait tout pour l'encourager à profiter de la vie et à y reprendre goût. En vain. Certaines blessures sont si difficiles à refermer. Cependant, la chance pourrait enfin lui sourire...