- "L’homme qui aurait dû être roi", de Jean Siccardi - par Nicole Gibert

                                                      Source image Pinterest

 

 L’auteur raconte l’histoire de François Graftieaux, qui serait le petit-fils illégitime d’Edouard VIII d’où le titre du livre.

C’est le récit de la vie de cet homme à la recherche de ses racines, ne sachant pas avec certitude si, comme il le suppose, il descend de la couronne d’Angleterre. Ne pas connaitre sa filiation est une souffrance, ou est-ce de l’amertume de ne pouvoir être roi ?

En 1912, sa grand-mère paternelle Marie-Léonie a 17 ans, elle est petite main et modèle pour un célèbre couturier parisien, elle rencontre au Luna Park un beau et charmant jeune homme Young David comte de Chester. Les deux jeunes gens au fil des rencontres tombent amoureux, puis le jeune homme doit retourner en Angleterre, en promettant de revenir à Paris. Il tient sa promesse, les jeunes gens se retrouvent toujours autant amoureux l’un de l’autre mais une nouvelle séparation. L’été 2013, il part en Allemagne pour se perfectionner en allemand, ils se retrouvent à nouveau au début de l’été 2014, puis la première mondiale est déclarée, un échange de correspondance s’établit entre eux par l’intermédiaire de M. Finch. Le 22 décembre 2014 ils se retrouvent pendant une courte permission, leurs corps s’unissent en étreintes passionnelles, ils se retrouveront plusieurs fois pendant des permissions. En novembre 2015 elle a rendez-vous avec M. Finch, elle attend qu’il lui remette une lettre lui annonçant une permission, elle vient d’apprendre qu’elle est enceinte, mais cela ne l’inquiète pas, persuadée qu’il va l’épouser, elle découvre que son prince charmant n’est pas comte mais le prince de Galles, M. Finch lui remet une lettre de rupture, d’un seul coup tout s’écroule.

Marie-Léonie donnera naissance le 5 juin 1916 à un garçon nommé Pierre-Edouard, qu’elle mettra en nourrice, en pension puis à l’internat, car elle se consacre à sa maison de couture.

M. Finch l’aidera financièrement pour élever cet enfant qui est le père de François Graftieaux et peut-être le fils du prince de Galles.

Pierre-Edouard souffre de ne pas être auprès de sa maman, il est intelligent,  brillant élève il intègre

Saint-Cyr. Il rencontre Marie-Rose Kenel , ils se marient et ont deux enfants, Rosine et François-Pierre.

 Ils vivent une passion fusionnelle qui ne laisse que peu de place à leurs deux enfants.

François-Edouard, se sent délaissé part ses parents et il en souffre, il se raccroche à cette histoire de l’amour de sa grand-mère avec le prince de Galles, à cette possible filiation, il n’a jamais pu fonder une famille, son seul but est cette reconnaissance de la famille royale d’Angleterre. Est-ce qu’il y parviendra avant la fin de ses jours, c’est peu probable !

Je pense que la plus grande souffrance n’est pas de ne pas savoir d’où l’on vient, mais de ne pas se sentir aimé de ses parents. Sa souffrance est double de ne pas savoir et de ne pas être aimé.