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- LETTRE A BEASIHONO - Par F.L.

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novembre 21/pascale/Rencontre

Image source Pinterest

 

                                        A toi tous nos Merci, Béasihono, pour ce PV bien dense et goûteux de notre réunion du lundi 12 novembre à st Auban. Mais, Béa, que tu es sérieuse et discrète ! Me permets-tu d’ajouter quelques impertinences pour donner aux malheureux absents (problème de voiture pour l’un, obligations prioritaires pour les autres, qui avaient quand même prévenu de leur indisponibilité) une idée de ce qu’ils ont raté et leur faire bien regretter leur oubli de leurs obligations non prioritaires et de leur vieux vélo ?  

 

                                        Grosse surprise !  DP, tel Moïse sauvé des eaux, a  refait surface après une longue absence. Il pensait que le thème du jour était le Japon (avec ou sans cheval ! ces copiés-collés, quels faux-amis !) et sa mine fut si déconfite à apprendre que nous parlerions de chats que nous craignîmes un moment que sa déception l’amène à plonger illico dans le lavoir du village. Très vite donc, nous l’assurâmes qu’il n’y avait pas de thème imposé. Cela nous permit de découvrir un livre très peu ordinaire, que MES a qualifié de « livre de chevet ». Non parce qu’on s’endort dessus (ce MES, quelle peste !) mais parce qu’il faut du temps pour le découvrir et le lire et le relire ; c’est bien son seul point commun avec les contes de Voltaire… Je ne trahirai pas le secret de l’activité tout à fait nouvelle et excitante qu’il nous a proposée pour le mois de janvier prochain. Pour se faire pardonner ses insinuations vraiment pénibles, MES propose un bien plus joli nom que celui prévu : « Les soupirs du Chemin des Dames ».

 

                                    Après ce préambule orientalissime, nos charmantes habituées (charmantes mais diaboliques ?)  nous ont immergés dans un monde glauque  ! Jugez-en ! Avec son franc-parler habituel, J.E.S. a soulevé un voile - qui n’était pas de lin pur ni de probité candide - sur les turpitudes de certains archéologues et de certaines de leurs expéditions. J.I. a fait claquer sur la table le pavé qu’elle nous présentait et dont l’épaisseur nous a effrayés. Avec une satisfaction perverse, elle nous a parlé de massacres tout juste estompés d’une légère histoire d’amour. Tant de carnages, au cours de tant de batailles, l’ont quand même écoeurée. Elle a avoué avec des pudeurs de jeune fille qu’après un premier étalage de tripaille et d’hémoglobine, elle avait carrément sauté toutes les pages où ces scènes se reproduisaient. Cela a raccourci le livre d’autant !  MES, qui a horreur des gros bouquins, en a profité pour dire ce qu’il pensait – « ah ! c’est pas joli, ah ! c’est pas poli », comme disait Brassens - de ces écrivains qui multiplient les pages inutiles pour remplir leurs contrats avec leurs éditeurs - et plus elles sont gore, mieux c’est…

                                      En deuxième tour de table, à ce moment aimablement pagailleux qui se produit toujours en fin de réunion, ta présentation d’un autre pavé nous a fait froid dans le dos. Ces femmes réduites à l’état de vaches dans les élevages ou de chiennes dans les chenils, qu’on exténue à force de grossesses et à qui on a même retiré la petite joie de se faire faire un peu la cour par le mâle avant de passer à la casserole…Ah ! Béa ! Comment as-tu pu nous présenter cette œuvre intolérable avec autant de flegme et de distanciation ! Et ton féminisme, alors, perdu ? touché ? coulé  ? Et  Nick s’y est mise aussi ! avec les horreurs de l’Inquisition espagnole. Elle avait pourtant apporté un troisième livre bien moins cruel, qu’elle a gardé pour elle, la traîtresse…

 

                                   Eh bien ! malgré toutes ces horreurs déversées, notre bonne humeur  ne s’est pas altérée ! A se demander ce qui dans ce Haut-pays nous donne l’impression que l’air y est toujours propre et léger… Il faut dire que les petits biscuits fourrés à l’abricot, le thé incomparable de Nick et les chats nous avaient bien aidés. Braves matous ! avec leur goût des fugues, leur innocence et leur naturel. Enfin ceux de Genevoix et Ragueneau, car celui du rabbin est une drôle de crapule, qui n’est satisfait que lorsqu’il a bien mis les pieds dans le plat et révélé les rouages de ces étonnants bipèdes que sont les humains. Une espèce de MES félin, quoi… Tiens, on devrait proposer à J. Sfar de donner à son Imhotep au nom imprononçable, le surnom de Mauvais esprit de service. Ca lui irait comme un gant…encore que …des gants à un chat …surtout à celui-là…il est comme MES, incorrigible…

 

                                   Ceci dit, encore bravo et merci à notre fidèle pilière. A la revoyure dans nos montagnes, dans pas longtemps pour aller écouter L’Homme au chapeau !

 

 



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Commentaires/ 1

  • Portrait de beasihono
    beasihono (non vérifié)
    nov 21, 2018, 11:21-répondre

    MES comme j'aime tes petits coups de griffes qui amènent ton lecteur à sourire - si ce n'est rire voilà une journée qui commence bien pour tous ceux qui ont le bonheur de lire tes compte rendus ou autres apartés.... Cordialement


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