Pour cette troisième rencontre littéraire du Haut Pays, il a fallu aller chercher des chaises !
17 personnes se sont retrouvées dans la toute petite (mais très chaleureuse) bibliothèque sur la place du village de Saint-Auban. Christiane avait préparé un merveilleux Kouglof et Béatrice une galette des rois.
Nous étions accueillis par Béatrice Ramoin-Petitjean et par Nicole Gibert. De la commune de Saint-Auban sont arrivés Louis et Jeannine Isnardy, Pierre et Michèle Probst, Christiane Schmitter, Madame Fernande Ceppi, ainsi que Geneviève Bernard et Nathalie Révélant. De Caille sont venus Bernard Cessou et Marie Ballester, Nicole Lenash et Geneviève Cousin de Valderoure, Raymonde Canino de Briançonnet et Armel Aubert de Soleilhas.
Notre rencontre s’est déroulée en deux temps. Un premier temps destiné au partage des lectures autour de la thématique du jour : "L’amour à travers la poésie et la littérature, de Tristan et Yseut à 50 nuances de Grey". Le second temps a permis de choisir ensemble une poésie destinée à être distribuée au cours du
Printemps des poètes dans les services d’Etat civil des mairies du Pays de Grasse.
Voici les livres qui ont été présentés. En cliquant sur le titre du livre, vous êtes renvoyés dans "notes de lecture" directement sur le commentaire qui a été fait au sujet de ce titre pendant notre rencontre.
Marie de Caille a tout d’abord présenté
Marie-Madeleine, le livre de l’élue de Kathleen Mac Gowan. Les avis étaient partagés entre vérité historique et fiction. Le Da Vinci Code a été évoqué, Pierre a parlé de « l’Histoire secrète du Vatican » de Corrado Augias.
Ensuite, Geneviève de Valderoure nous a raconté
La mort à Venise de Thomas Mann. Ce fut l’occasion de parler de l’homosexualité à travers les livres. Sur ce sujet, le livre « Pour en finir avec Eddie Bellegueule » d’Edouard Louis propose un regard plus récent que le roman de Thomas Mann ou son adaptation au cinéma de Visconti.
Puis la discussion a tourné autour du personnage de Catherine de Russie dont on retrouve l’histoire dans la biographie romancée d’Andrei Makine
Une femme aimée et qui a été le sujet d’un documentaire hier soir à la télévision.
Nicole Lenash nous a ensuite présenté
La nuit des temps de René Barjavel. Armel a eu très envie de le lire alors nous avons à nouveau évoqué l’idée de mettre en lien toutes les bibliothèques du Haut Pays avec une inscription unique. Ainsi les adhérents pourraient aller emprunter les livres d’un village à l’autre. Nous avons aussi émis l’idée d’inviter à nos rencontres le libraire ambulant de nos montagnes : « La librairie Ratatosk ». Ce serait l’occasion de lui commander quelques ouvrages (personnellement ou par le biais des bibliothèques) et aussi de soutenir un projet d’économie rurale innovant.
Des lectures de poèmes ont suivi. Armel nous a lu des poèmes québécois de François Turcot issus du recueil Miniature en pays perdu. Nicole Gibert nous a ensuite partagé une poésie tirée d’une Anthologie de la littérature érotique de Jean-Jacques Pauvert.
Virginie a enchainé avec la présentation de Françoise Lefèvre, justement révélée par Jean-Jacques Pauvert qui édita son premier livre
La première habitude. Françoise Lefèvre reçut aussi le prix Goncourt des lycéens pour son ouvrage
Le petit prince cannibale qui raconte son combat et sa victoire pour sauver son fils de l’autisme. La discussion a dérivé sur la prise en charge psychiatrique de l’autisme mais là plus personne n’était d’accord alors Béatrice nous a de nouveau proposé du thé et du jus d’orange et Bernard nous a parlé du livre d’Apollinaire « Les mémoires d’un jeune Dom Juan », découvert dans la sélection du bibliobus.
Nous avons évoqué au cours de l’après midi L’amour et l’Occident de Denis de Rougemont et De la séduction de Jean Baudrillard.
En seconde partie de rencontre, nous avons choisi une poésie sur le thème de l’identité. Une trentaine de poésies ont été proposées et éliminées petit à petit jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’une seule. Cette poésie est destinée à être imprimée au format carte d’identité et à être offerte pendant toute la durée du Printemps des poètes aux personnes qui se rendent dans les services de l’Etat civil afin d’y faire établir leur carte d’identité.
Le problème est de trouver une poésie libre de droits. Il faut soixante dix années pour que les œuvres d’un auteur tombent dans le domaine public. Mais sur le site officiel du Printemps des poètes on peut trouver de nombreuses poésies dont les droits acquis permettent une large diffusion tout au long de l’année.
Le poème est de Charles Minetti
« Il y a du plaisir à vaincre les falaises, mais nul n’atteint le ciel qu’en grimpant dans sa tête »
Pendant que nous lisions à haute voix tous ces poèmes, Louis Isnardy a composé son propre poème et nous l’a lu.
La prochaine rencontre nous permettra justement de tester nos talents de poètes, puisque nous nous retrouverons à Valderoure le mardi 23 février de 14h à 16h dans la bibliothèque pour une après-midi au cours de laquelle nous écrirons ou recopierons des poésies destinées à être offertes dans des bouteilles à l’occasion du Printemps des poètes.
Un grand merci à Virginie - à l'origine de cette heureuse initiative, comme quoi l'eloignement n'est pas toujours un handicap mais peut se révéler une force, une stimulation...
Merci Béatrice pour ce commentaire encourageant !