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- Micromegas, un voyage philosophique par F.L.

- Micromegas, un voyage philosophique par F.L.

mars 22/Virginie/

source image Pinterest

Un « voyage philosophique » plein de poésie et d’esprit

 

Né sur une des planètes de Sirius (étoile binaire la plus brillante de notre ciel après le soleil, et une des plus proches du système solaire –8,6 années lumière « seulement »), Micromégas (Petit-Grand), jeune homme de grande culture, de caractère aimable et « de beaucoup d’esprit », a des dimensions impressionnantes (taille : trente-neuf km). Banni après avoir perdu un méchant procès scientifico-philosophique contre une sorte d’Inquisition, il se met « à voyager de planète en planète pour achever de se former l’esprit et le coeur »

« Notre voyageur connaissait merveilleusement les lois de la gravitation, et toutes les forces attractives et répulsives. Il s’en servait si à propos que, tantôt à l’aide d’un rayon de soleil, tantôt par la commodité d’une comète, il allait de globe en globe, lui et les siens, comme un oiseau voltige de branche en branche. Il parcourut la Voie lactée en peu de temps (…) ». Il arrive à Saturne, dont il trouve les habitants très petits, puis repart avec ses compagnons. Ils « sautèrent d’abord sur l’anneau qu’ils trouvèrent assez plat (…) ; de là ils allèrent de lune en lune. Une comète passait tout auprès de la dernière ; ils s’élancèrent sur elle avec leurs domestiques et leurs instruments (mathématiques)». Ils restent un an dans Jupiter, puis côtoient Mars, « si petit qu’ils craignirent de n’y pas trouver de quoi coucher ». Après un long temps, ils trouvent la Terre et se décident à y débarquer, en dépit de ses dimensions minuscules : « Ils passèrent sur la queue de la comète, et, trouvant une aurore boréale toute prête, ils se mirent dedans, et arrivèrent à terre sur le bord méridional de la mer Baltique, le 5 juillet 1737 (…). » Ils croient ce monde inhabité, car ils ne voient ni sentent personne dessus. Mais le collier de Micromégas casse fort opportunément, et ils découvrent à travers un des diamants, microscope improvisé, une baleine puis un bateau.

Micromégas, qui se sent chatouillé, découvre les hommes de l’équipage sur son doigt et grâce à des trouvailles ingénieuses, réussit à communiquer avec ces êtres de « l’abîme de l’infiniment petit », qui se révèlent scientifiques et philosophes. Leurs capacités de raisonnement et leurs connaissances le ravissent. Toutefois, ahuri de la prétention de ces « petites mites », il éclate d’un rire homérique et leur laisse en s’en allant « un beau livre de philosophie, écrit fort menu pour leur usage » pour leur permettre de voir « le bout des choses ». Las ! une fois ouvert, ce livre se révèle vierge de toute écriture, « tout blanc »…car le savoir n'est ni absolu ni définitif : il n'épuisera jamais la réalité, il restera toujours relatif. L’être humain n’a pas fini de se poser des questions…

Pour en savoir plus, c'est dans notre rubrique "Sous la lampe"



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Commentaires/ 2

  • Portrait de La peau sur les os
    La peau sur les os (non vérifié)
    mar 22, 2017, 13:46-répondre

    Bonjour. C'est rigolo, ton truc. Ca me fait penser aux goûters de quand j'étais petite : une tranche de pain et trois barres de chocolat. Bien sûr, j'avalais tout de suite le chocolat et après je n'avais plus que le pain. Là, on a le chocolat ! Ca fait rien, je vais aller à sous la lampe et manger aussi la tartine !

  • Portrait de Virginie
    Virginie
    mar 22, 2017, 13:46-répondre

    Oui c'est un peu ça ! J'ai lu Micromegas hier après midi. J'ai bien aimé. Quand le géant parle et que personne ne sait d'où ca vient ( ils sont tellement grands qu'on ne les voit pas) : " Si jamais il y a eu quelqu'un d'étonné, ce furent les gens qui entendirent ces paroles. Ils ne pouvaient deviner d'où elles partaient. L'aumônier récita des prières et des exorcismes, les matelots jurèrent et les philosophes firent un système" ! Sacré Voltaire ;-)


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